Viriville

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Viriville
Viriville
La place des Buttes en 1912.
Blason de Viriville
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Vienne
Intercommunalité Communauté de communes Bièvre Isère
Maire
Mandat
Françoise Sempé-Buffet
2020-2026
Code postal 38980
Code commune 38561
Démographie
Population
municipale
1 706 hab. (2021 en augmentation de 4,41 % par rapport à 2015)
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 19′ 00″ nord, 5° 12′ 18″ est
Altitude 360 m
Min. 306 m
Max. 606 m
Superficie 30,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Bièvre
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Viriville
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Viriville
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Viriville
Liens
Site web www.viriville.fr

Viriville est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Autrefois rattachée à la province royale du Dauphiné, la commune est, depuis 2014, adhérente à la Communauté de communes Bièvre Isère. Les habitants de la commune sont dénommés les Virivillois[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

La Grande-Rue, côté gare, en 1907.

Positionnée entre Lyon, Grenoble, Valence et Bourgoin-Jallieu, Viriville se trouve plus précisément dans la Plaine de Bièvre, dans le secteur du Bas Dauphiné, en Isère

La commune est située à 9 km au sud de La Côte-Saint-André.

Géologie[modifier | modifier le code]

Plateau de Chambaran[modifier | modifier le code]

Le plateau de Chambaran borde la partie méridionale du territoire de Viriville. Il se compose de « cailloutis polygéniques » sans stratification visible, emballés dans un ensemble argilo-limoneux. Jusqu'à une dizaine de mètres de profondeur, ce cailloutis est essentiellement composé de roches siliceuses dont des quartzites mais très fortement altérées. Selon la notice d'une carte géologique au 1/50 000 : « cette formation, attribuée par certains auteurs à une nappe alluviale villafranchienne, peut aussi bien représenter, en totalité ou en partie, le niveau supérieur, altéré, des conglomérats miocène »[2].

Le plateau de Chambaran est classé à l'inventaire national du patrimoine naturel[3].

Plaine de Bièvre[modifier | modifier le code]

Cette pénéplaine, située au nord du territoire virivillois est, en fait, une large vallée ouverte entre celle de l'Isère (qu'elle domine) et le cours du Rhône et dont la forme régulière en auge à fond plat suggère une origine glaciaire, ce que confirme la présence de dépôts morainiques [4].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Moyenne vallée du Rhône » et « Alpes du nord »[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 985 mm, avec 9,3 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 915,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est traversé par la route départementale 156 (RD156) qui rejoint la RD519 en limite nord du territoire.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Viriville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,4 %), terres arables (27,7 %), zones agricoles hétérogènes (21,8 %), prairies (10,7 %), zones urbanisées (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Hameaux lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Logement[modifier | modifier le code]

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Viriville est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[17].

Terminologie des zones sismiques[18]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Au fil des documents anciens : Veteris Villae (902) - Veiravilla (fin du XIe siècle) - Verevilla (1107) - Virivilla et Veravilla au fil des XIIe siècle et XIIIe siècle, enfin Viriville en 1629 sur la carte de Cassini.

Une des origines proposées pourrait découler du latin Vetéris (de vielle date, que l'on retrouve dans vétuste) et Villa (domaine), soit le vieux domaine, ce qui montrerait qu'en 902, l'endroit était déjà ancien [19].

D'autre possibilités plus ou moins incertaines seraient : d'après le propriétaire romain Virius, ou du celte Vir ou Vera (petite rivière), ou encore du latin Vir (homme) ou Virilis (viril, fort) qui signifierait ville des hommes ou ville forte.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Moyen Âge et Temps modernes[modifier | modifier le code]

Epoque contemporaine[modifier | modifier le code]

Virivile fut de 1900 à 1937 le terminus d'une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique des Tramways de l'Ouest du Dauphiné, qui la reliait à La Côte-Saint-André.

En 1802, une femme appelée Jeanne Sappey fit don de toutes ses richesses aux Maquiaux, aux jeunes du village de Viriville, pour que tous les ans, au mois d'août en son souvenir ils fassent une grande fête. Ils ont perpétué la tradition jusqu'à maintenant. Le 1er avril 1983, la grande rue du village a été rebaptisée Grande rue Jeanne Sappey, ce qui n'était qu'une farce perdura et le nom est resté[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2020 Bernard Gillet DVD Agriculteur retraité
2020 En cours Françoise Sempé-Buffet DVD Retraitée de l'aéronautique
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 1 706 habitants[Note 2], en augmentation de 4,41 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5111 3901 8561 9382 0602 0682 0562 0922 078
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8741 8891 5961 5191 6011 5833 1621 7591 667
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6691 3601 4171 2611 2011 8501 1881 2081 192
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 1071 1301 1711 1671 2251 2071 2811 2911 545
2015 2020 2021 - - - - - -
1 6341 6811 706------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Équipements et animations culturelles[modifier | modifier le code]

  • « Pucier » les deuxièmes dimanches du mois.
  • La « fête de la Jeanne Sappey », où les célibataires peuvent se rencontrer depuis 150 ans. 10000 visiteurs par an. En août[25].

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition Isère-Nord, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La ferme des Bonnettes de Viriville.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Viriville Blason
Parti : gironné d'argent et de sable, brisé en cœur d'une couronne d'or, de gueules à une bande d'or portant trois grives de sables[31].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, page sur Virivillois, consulté le 11 juin 2020
  2. Site infoterre, page "carte géologique harmonisée du département de l'Isère / Notice technique
  3. ZNIEFF 820030032 - Plateau de Chambaran, sur le site inpn.mnhn.fr
  4. Site geoglaciaire.net, page "Origine de la Bièvre-Valloire", consulté le 21 février 2019
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. « Orthodromie entre Viriville et Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « Grenoble-Saint-Geoirs », sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  18. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  19. André Planck,L'Origine des noms des communes du département de l'Isère, éd. L'Atelier, 2006, (ISBN 9782844240439).
  20. Marie-Louise Eymond-Brocher, Viriville Entre Bièvre Et Chambaran - La Saga Des Virivillois, édition locale, 2000. page 279.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Foires, fêtes traditionnelles et brocantes », Isère Mag, numéro spécial, 2018, page 10.
  26. Notice no PA38000014, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. a et b Éric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 717.
  28. a et b « Les labels patrimoine en Isère », sur isere-patrimoine.fr, Conseil Général de l'Isère (consulté le ).
  29. « Le Bocage - Colonie de Vacances - Ancien Couvent des Ursulines », notice no IVN00_20070000281, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture (consulté le ).
  30. Gilbert Mallein, « L'abbé Louis Menuel, un curé de choc, fondateur du couvent des ursulines à Viriville au XIXe siècle », Chroniques rivoises, La Côte-Saint-André, no 43,‎ , p. 23-26 (ISSN 0989-8468, présentation en ligne).
  31. Marie-Louise Eydmond-Brochier, Viriville, entre Bièvre et Chambaran, page de couverture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie-Louise Eymond-Brocher, Viriville Entre Bièvre Et Chambaran - La Saga Des Virivillois, édition locale, 2000, réédition en 2004. (ISBN 2-9515533-0-7).

Article connexe[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]